Plusieurs centaines de manifestants CFDT étaient rassemblées jeudi 19 novembre devant l’immeuble de la fédération patronale de la Plasturgie à Paris. Ils ont exprimé avec force leur volonté de déblocage des négociations salariales.
Pour la première fois, des militants de la plasturgie étaient présents ainsi que des militants d’autres branches et de plusieurs syndicats venus soutenir les salariés des TPE/PME qui sont nombreux dans la branche Plasturgie où il y a une forte proportion de bas salaires. Dans les TPE/PME, il n’y a, souvent, ni dialogue social, ni Institution Représentative du Personnel. L’augmentation de la grille de branche est la seule manière de faire évoluer leur salaire, d’où la nécessité de la revaloriser.
Une délégation a rencontré la chambre patronale où elle a réaffirmé les revendications de la FCE-CFDT :
w la réouverture des négociations salariales sans préalable et donc l’abandon du projet d’accord soumis à signature.
– que l’augmentation prévue au 1er mai 2010 soit anticipée à fin 2009.
– une négociation annuelle obligatoire (NAO) 2010 avec une augmentation pour l’ensemble des coefficients et pas seulement les premiers, comme semble le vouloir la chambre patronale.
– une grille avec un premier coefficient au niveau du SMIC au 1er janvier 2010 et pas en juillet 2009.
Une Commission Mixte Paritaire (CMP) s’est tenue l’après-midi. Elle a permis de constater un certain nombre d’avancées :
– la chambre patronale accepte de rouvrir les négociations et abandonne donc le projet d’accord soumis à signature jusqu’au 20 novembre.
– la date de la seconde augmentation passerait du 1er mai au 1er janvier 2010.
– des garanties seraient données sur des écarts minima entre les 3 plages de coefficients.
– la grille serait basée sur le SMIC prévu au 1er janvier 2010 et non juillet 2009.
– la NAO 2010 concernerait bien l’ensemble des coefficients de la grille.
– la prime d’ancienneté s’appliquerait rétroactivement au 1er mai 2009, ce qui est important pour les entreprises qui l’ont gelée.
La délégation CFDT a enregistré avec satisfaction ces avancées. Notre action a donc payé ! Nous attendons maintenant qu’elles soient concrétisées dans un document écrit. Nous nous sommes battus depuis des mois pour faire évoluer le texte de la chambre patronale. Nous sommes revenus à l’accord de décembre 2004 (à l’exception de la formule de calcul) c’est-à-dire : des salaires minima mensuels base 35 heures avec le même contenu, l’abandon des rémunérations annuelles fourre-tout, la prime d’ancienneté maintenue dans son calcul actuel, l’obligation que l’accord porte sur l’ensemble de la grille et pas sur une partie des coefficients.
Il faut prendre en compte cette donnée : sans accord, la grille ne bouge pas et les salaires sont bloqués dans de nombreuses entreprises.
La FCE-CFDT prendra ses responsabilités pour concrétiser les résultats de son action et faire progresser les droits des salariés. La prochaine CMP du 3 décembre sera décisive.